départ de La Rochelle

La voiture a été chargée la veille, il ne reste plus qu’à installer les enfants et à prendre la route. Difficile de réaliser que nous partons un mois et que nous allons aller aussi loin que prévu. L’émotion et une certaine anxiété se ressentent, ce voyage est attendu depuis si longtemps pour la partie italienne et représente une étape majeure dans notre vie de famille monoparentale.

Le compteur indique 58550km, on se demande bien à combien il sera à notre retour… nous vérifions toutes ensemble une dernière fois avant de partir que nous n’avons rien oublié, le récapitulatif verbal prend une allure de cacophonie… la route va être longue, l’excitation est bien présente!

Nous allons traverser la France le plus rapidement possible pour aller rejoindre nos amis à Yvoire en Haute-Savoie. Le trajet se passe sans encombre, les enfants sont finalement sages, toutes les 3 le nez dans leurs jeux, No1 râle qu’elle vient de consommer tout son forfait 3G, No2 chouine, elle ne retrouve plus son chargeur, No3 contemple par la fenêtre le paysage qui défile. Les objets s’échangent dans la voiture, ça commence à ralouiller, il est temps d’arriver. Entre l’excitation de retrouver des amis chères et l’impatience de commencer le grand voyage pour de vrai, l’appréhension de passer 2 semaines en voiture, de rouler beaucoup et de ne pas savoir ce qui nous attendra de l’autre côté du tunnel du Mont-Blanc dans 2 jours… il est vraiment temps d’arriver, de se poser en terrain connu, recharger le réservoir émotionnel, prendre des forces avant de se jeter dans le vide.

Le paysage est monotone, ce n’est vraiment pas amusant de traverser la France en roulant sur l’Autoroute, on commence à se dire qu’il aurait fallu prévoir plus de choses pour s’occuper dans la voiture, mais elle est tellement pleine. Je commence aussi à me dire que si les 3 enfants sont si sages et silencieux, je vais m’ennuyer à mourir pendant le voyage qui nous attend, des doutes commencent à arriver, heureusement nous sommes à bon port et le cerveau peut se mettre en pause et profiter des 2 nuits/1 jour en compagnie de nos amis!

« portraits » volés

Première exposition photo, une installation sur le thème du départ.

Par un jeu de reflet entre le miroir, neuf portraits de dos et des mots. Malgré la présence du miroir dans la pièce, les visages ne pourront apparaître puisqu’ils n’ont pas été saisis. Ces neuf clichés représentent des portraits de dos volés à leur propriétaires. Tous se savaient en situation de prise de vue, mais aucun d’entre eux n’a posé à ce moment-là.

Des images de l’autre, celui qui part, celui qui tourne le dos sans mot dire. Tourner le dos, c’est partir, être dans le départ. Partir sans se soucier de son image et ne montrer que la face B, la face inconnue de son histoire, celle que l’on ne voit jamais dans le miroir.

Une exposition épurée, sans cadre, des images posées contre le mur, pour ne pas s’encombrer du superflu. Des mots qui se réfléchissent dans le miroir, une définition, celle de l’exode. Des étiquettes de transport, de la ficelle d’emballage, des mots écrits à la Remington, Bon voyage!

L’exposition

Dans le cadre du festival Vibrations Poétiques qui aura lieu du 11 au 13 mars 2016 à La Rochelle, je présente une exposition photographique intitulées « portraits » volés.

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Par un jeu de reflet entre le miroir, neuf portraits de dos et des mots, il s’agit de réfléchir à sa propre image, celle de son visage, absent de l’image. Malgré la présence du miroir dans la pièce, les visages ne pourront apparaître puisqu’ils n’ont pas été saisis. Ces neuf clichés représentent des portraits de dos volés à leur propriétaires. Tous se savaient en situation de prise de vue, mais aucun d’entre eux n’a posé à ce moment-là. Des images de l’autre, celui qui part, celui qui tourne le dos sans mot dire. Tourner le dos, c’est partir. Partir sans se soucier de son image et ne montrer que la face B, la face inconnue de son histoire, celle que l’on ne voit jamais dans le miroir.

 

 

Cuisine & Confessions

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La Coursive de La Rochelle a accueilli une compagnie québécoise composée d’artistes d’horizons divers dans une création circassienne originale: Les 7 doigts de la main dans  Cuisine & Confessions.

Le public entre dans la salle et y découvre une scène transformée pour l’occasion en une cuisine géante et des personnes occupées à cuisiner, papoter comme si de rien n’était. Rapidement, nous comprenons que ce sont les membres de la compagnie qui circulent au milieu du public, offrant des bonbons, ou mettant à contribution pour casser des oeufs ou encore réceptionner un citron volant. La musique est chaleureuse et dansante. La tonalité de la soirée est donnée. On s’installe dans nos fauteuils, les cinq sens sont en éveil.

A 20h30 tapante, les artistes se regroupent et donnent les consignes pour passer la soirée avec eux. Des consignes inhabituelles, et pour cause!

C’est dans une envolée de sauts, saltos, pirouettes que la danse des acrobates commence. Ils partent dans tous les sens, jonglent avec les ustensiles de cuisine, envahissent l’espace de leurs cabrioles. Tour à tour, ils racontent. Ils nous racontent leur histoire et pourquoi la cuisine est si importante dans leur vie. Ils nous confient leurs plats préférés, leurs petites histoires d’enfants liées à cette pièce si particulière dans une maison. Et ils virevoltent, s’élancent dans les airs, s’agrippent à tout ce qu’ils peuvent toucher pour rebondir un peu plus loin non sans oublier de nous faire voyager par leurs acrobaties sans fin.

Le moment le plus fort? celui où Matias Plaul seul sur une table nous raconte son histoire. Argentin, fils orphelin d’Aparecidos, il nous raconte sa vie d’enfant sans père et les fantasmes qu’il a imaginé sur ce père disparu trop tôt dans sa vie. Sa confession est entrecoupée de passages au mât chinois, il nous fait peur, il nous fait pleurer, il nous fait vibrer.

Le spectacle se termine avec la dégustation du gâteau à la banane préparé par les artistes pendant le spectacle. Un moment convivial et chaleureux apprécié par les petits et les grands.

Cuisine & Confessions, un spectacle unique pour amateurs de cuisine et de sensations fortes!

 

 

Frozen Poulette

La magie de Noël,

Les yeux de Mini-Puce ont brillé comme jamais.

Sous le sapin, un petit paquet anodin, son prénom écrit dessus. Elle l’a ouvert comme tous les autres et ses yeux ont brillé, elle était si émue, émue aux larmes du haut de ses troizan-et-demi. Une robe de la Reine des Neiges, le Père-Noël a exaucé son souhait le plus cher et elle s’est mise à tourbillonner, virevolter sans plus s’arrêter ni même quitter cette robe bleue comme ses yeux.